L'entretien d'embauche. Un moment fort et fébrile à la fois. Comment jugera le recruteur ? Y a-t-il des styles qui fâchent ? Clairement, oui, il y a des styles qui fâchent. J'en ai dénombré 3. Et on pourrait même en faire un film :
Imaginez un recrutement. Un seul poste. 3 candidats sont en liste. Chacun son style, mais cela fache le recruteur, qui devra faire son choix entre le LONG, la FLUTE, et l'ENERVANT. Un choix difficile :
Et chacun de ses styles peut contrarier le recruteur. Et cela peut cramer définitivement le candidat. Focus sur les 3 styles qui fâchent :
“Le LONG” n'est pas un candidat désagréable. Mais il faut avouer une chose : il donne au recruteur envie de bailler. Et le recruteur s’ennuie souvent. Même s'il sait que l'entretien n'est pas forcément une partie de plaisir, le recruteur aime bien garder un bon souvenir de l'entretien d'embauche. Et avec un candidat LONG, c'est tout le contraire qui va arriver. Mais alors, comment le reconnaitre ?
Le candidat LONG hésite quand il parle, ses phrases sont parsemées de “Euuuuuh”. Quand une question lui est posée, il ne répond pas immédiatement. Il réflechit. Réflechir un peu avant de répondre, c'est bien, ça fait intelligent. Mais réflechir trop longtemps, c'est vraiment chiant. Avec lui, un entretien d'embauche ne peut pas être court et efficace. Avec lui, le recruteur n'arrive pas à avoir un échange vraiment interactif.
Quand on lui pose une question sur son parcours, le candidat LONG hésite. Quand on le questionne sur ses motivations, il hésite encore. Et quand on lui demande s'il a des questions, il hésite, encore et encore.
Le candidat long irrite le recruteur. Et croyez-moi, le recruteur va le détecter dans les 2 premières minutes (car bien sûr, le candidat long ne saura pas se présenter en 2 minutes). Vous trouvez ce jugement sévère ? Pas moi. En fait, j'aurais tendance à être encore plus sévère que le recruteur. Et pour une seule raison : ce type de candidat ne s'est pas préparé.
Vous n'êtes pas obligé d'être à l'aise en entretien, ça, ça peut se comprendre, on est pas tous des as de la communication. Mais ne pas se préparer, ça ne pardonne pas. Et très sincèrement, ça peut être perçu comme du “jemenfoutisme”. Se préparer ça veut dire quoi ? C'est très simple, ça veut dire prendre du temps avant l'entretien (la veille, dans les jours qui précèdent) pour imaginer les questions qui seront posées, et les réponses que vous apporterez. Cela s'appelle REPETER, et ça change tout, vraiment.
Donc, Exit le candidat “Long”, même si on peut comprendre qu'il ne soit pas à l'aise, on ne peut pas accepter qu'il ne se soit pas préparé.
Est-ce le seul style qui irrite en entretien d'embauche ? Non, il y en a un autre, très différent, mais au moins aussi irritant :
La flute est un candidat à l'opposé du candidat long : il s'exprime plutôt bien, et il répond du tac au tac. Pour le coup, il n'est pas ennuyeux. Mais il y a un gros défaut : il pipote. C'est à dire qu'il ne raconte pas toute la vérité. Il s'invente beaucoup de choses dans son parcours et ses motivations. Et s'il se débrouille bien, il arrivera à enfumer le recruteur.
Car c'est une règle de survie pour “la flute” : il ne faut surtout pas qu'il soit démasqué. Sinon, la partie s'arrête pour lui. Mon avis : ce style est dangereux pour l'entreprise qui recrute, mais aussi pour la candidat qui pipote. Parce qu'en recherche d'emploi, mentir, c'est mourir. Et le problème, c'est qu'il est assez largement toléré. Beaucoup pensent que ça fait partie du jeu du recrutement. C'est un peu vrai qu' “enjoliver” est toléré, mais il y a des limites que le pipoteur dépasse allègrement. C'est la limite de la vérité.
C'est comme en séduction : se montrer sous son meilleur jour, et “omettre” ses défauts, c'est acceptable. Mais raconter des bobards, ça ne l'est pas. Car on n'est plus digne de confiance. Et quand on sait qu'on construit son “vrai” réseau professionnel avec des gens de confiance, il ne faut pas jouer avec ça.
La flute est un candidat à fuire. S'il pipote à l'entretien, il pipotera quand il prendre son poste. Il ne sera pas digne de confiance, et on ne pourra pas travailler avec lui.
Nous avons vu deux styles qui fâchent. Il en reste un, encore différent : l'Enervant. C'est le plus difficile à détecter et c'est peut être le style le plus important. LA SUITE ICI !