VIRAJ

Mon travail ne me plait pas, que faire ?

Rédigé par Chris | mer.

Ne vous êtes vous jamais dit “ça ira mieux demain” ? Ou bien “ça finira par passer” ? Parfois, ça passe. Mais quand on est mal dans son boulot, en général, ça ne passe PAS tout seul ! Et là, il faut changer de métier… ou pas. Exemples concrets et vécus !

Laissez moi vous parler de 2 personnes que j’accompagne. Deux femmes. Ingrid a 40 ans, Clara n’en a que 20, soit deux fois moins qu’Ingrid (j’ai changé leur prénom pour préserver leur anonymat, mais les personnes existent vraiment, et leur parcours est exact, je n’ai changé que le nom).

A priori, vu leur écart d’âge, on aurait pu penser que je serais plus utile auprès de la jeune Clara, qui est à l’aube de se carrière professionnelle, et qui, comme tous les étudiants, doit choisir sa voie.

A priori, vu leur écart d’âge, on aurait pu penser qu’Ingrid, la plus âgée, tirerait profit des 20 ans qui la sépare de Clara. 20 ans de vécu, ce n’est pas rien.

Bref, à priori, vu leur écart d’age, on aurait pu penser que “moitié de l’âge” voudrait dire moitié de maturité, moitié de compétences, moitié de connaissance de soi.

Et bien c’est tout le contraire qui est arrivé.

Mon travail ne me plait pas

Ingrid, depuis le début de sa carrière, bosse dans les ressources humaines. Elle est intelligente, dynamique, volontaire. Travaillant très consciencieusement, elle a une belle carrière, et est maintenant Responsable de la paye et de la gestion à la DRH de son entreprise. Elle encadre une belle équipe. A vrai dire, sa carrière est suite d’opportunités qui se sont présentées à elle naturellement, et elle n’a trop réfléchi avant des les accepter. Et son entourage dit d’elle qu’elle a un beau parcours, un bon poste. On l’envie. En apparence, elle a l’air heureuse.

En apparence seulement. Car quand nous nous sommes rencontrés, lors d’un déjeuner, elle m’a expliqué qu’elle était mal, qu’elle en avait assez. Au début, je pensais qu’elle avait envie d’évoluer en continuant à prendre des responsabilités. J’ai cru qu’elle voulait devenir DRH, et que le temps d’y arriver lui paraissait long. Quand je lui ai dit qu’elle trouverait sans difficulté un poste de Directeur des Ressources Humaines dans une autre entreprise, qu’il fallait activer son réseau, elle m’a dit :

“Tu ne comprends pas, j’en ai VRAIMENT MARRE. Marre de mon job, je n’ai même plus envie d’évoluer. Mon métier ne me fait plus autant tripper qu’avant. Je veux du changement. Mon travail ne me plait pas, que faire ? “. (Note : parfois, moi aussi, j’en ai marre ! )

Seulement, le problème, c’est qu’Ingrid n’a aucune idée de ce qu’elle veut. Elle veut autre chose mais elle ne sait pas quoi. A 40 ans. Et décider de changer de métier sans vraiment savoir ce qu’on veut, c’est un problème.

 

Changer de métier ?

Je lui ai posé une question que je pose, quelque soit l’age de la personne :

“Tu as envie de quoi ?”

Et là, GROS BLANC. Ingrid, du haut de ses 40 ans, était incapable de répondre à cette question. Ingrid, 40 ans, vue par son entourage comme celle “qui réussit”, était en fait PERDUE. Même le fait de bosser dans les Ressources Humaines ne l’aide pas. Et du coup, elle a du mal à prendre du recul au travail. Je me suis dit intérieurement : “Je peux t’aider, nous avons bien fait de nous rencontrer…”

Jeune, vous avez dit jeune ?

Maintenant, laissez moi vous parler de Clara, la “petite jeune” de 20 ans. Avant de la rencontrer, je me disais : “Gros Challenge à 20 ans de choisir sa voie professionnelle. Elle a sûrement besoin de moi pour l’accompagner. Et si elle se connait mal, comme c’est souvent le cas, il y a du boulot…”. Puis je l’ai rencontrée…

Et là grosse surprise. Clara est une jeune femme dynamique. Même sa manière de s’habiller réfletait ce dynamisme. Dès les premières minutes de l’entretien, j’ai compris. Elle m’a expliqué qui elle est, d’où elle vient, ce qu’elle veut comme boulot, et comment elle va s’y prendre pour y arriver. On aurait dit qu’elle avait suivi mes formations ! Pour vous en dire un peu plus, Clara veut faire carrière dans de le domaine sportif, mais en tant que manager, pas en tant que sportif. Ce qui était surtout impressionnant, c’est que ce projet n’était pas une idée, ou une envie passagère. Non, ce projet est l ‘aboutissement d’un parcours amateur comme sportive accomplie, accompagné d’un parcours scolaire en Ecole de Commerce, mais surtout qu’une grosse réflexion sur elle même. Bref, elle mène sa barque. Elle est venue me voir pour “affiner son plan d’action”. Car elle en a un. Et je peux vous dire qu’il est très bien fait. Et son CV aussi. Je lui ai donné quelques clés, et elle à pris des notes.

Clara, la “petite jeune” de 20 ans, est en fait extrêmement mure. La jeune Clara sait beaucoup plus ou elle va qu’Ingrid, son ainée de 20 ans.

C’EST TRES FREQUENT

Et oui, ça arrive, et bien plus souvent qu’on imagine.

Que faut-il en déduire de cette comparaison ? Que le monde de l’entreprise détruit les ambitions ? Je n’irai pas jusque là.

J’ai bien conscience que la situation de la jeune Clara est assez rare, et qu’il est difficile d’être aussi clairvoyant à cet âge. C’est vrai que beaucoup d’étudiants ne font pas ce travail d’introspection, et finissent par choisir une voie “par défaut”.

En revanche, le cas d’Ingrid est fréquent, très fréquent même. Et c’est malheureusement la conséquence d’un parcours professionnel guidé par les autres.

Et les autres sont partout. Quand on est étudiant, ce sont les parents et les profs, quand on est dans la vie active, c’est son entreprise. Si on a une famille, cela peut même être son conjoint ou ses enfants !

Bref, vous trouverez toujours quelqu’un qui choisira à votre place.

ALORS ACTION !

Je ne vous cache pas que j’ai SECOUE Ingrid, la business woman de 40 ans. Histoire de la faire passer du malaise à une démarche vraiment constructive. Il n’est pas trop tard bien sûr, et elle, a décidé de changer, même si tout reste à redéfinir. Va-t-elle finalement changer de métier, ou bien le besoin de changement est-il dans un autre domaine de sa vie ? Elle verra bien. Mais maintenant, elle est dans une démarche positive qui prendra peut être un peu de temps, mais qui va aboutir, j’en suis certain !

Et vous ? Vous êtes bien dans votre job ou un peu paumé comme Ingrid ? Il n’est pas (encore) trop tard !

Edit : Qu’on se comprenne bien, je ne dis pas qu’il ne faut pas écouter les autres. Je pense que c’est très important de les écouter. Simplement, n’oubliez pas que votre chemin ne doit pas tenir compte QUE des autres, c’est vous qui êtes aux commandes !