On vous que dit que réussi son entretien d’embauche est une question de technique et d’entraînement. “On” se trompe. L’exemple (parlant) de Laurent
Laurent est gars qui pensait vraiment tout maitriser pour se faire recruter. Sa technique jusqu’à présent à toujours été la même : se mettre dans le rôle du candidat idéal, face au recruteur. Et il était presque crédible : très au point sur son discours, on sentait qu’il l’avait bien préparé. Inutile de vous dire que quand je l’ai fait passer une simulation d’entretien, il partait gagnant..selon lui.
Sérieusement, quand je l’ai rencontré en simulation d’entretien, Laurent a commençé à parler, parler…comme un enfant qui récite une leçon. Je sentais dans son regard qu’il était sûr d’avoir tout bon, sûr de réussir son entretien d’embauche. Il parlait comme si j’allais lui mettre une note à la fin de l’entretien. Si le trophée du candidat idéal existait, il chercherait à le remporter. Forcément !
Il est passé par toutes les cases à cocher ! Les études, le parcours, les qualités, les “faux” défauts, le projet professionnel. Le candidat ideal, je vous dis !
Mais vous l’avez compris, je ne suis pas tombé “sous le charme”. J’ai tout se suite senti qu’un truc clochait. Un problème de sincérité.
Franchement, techniquement, Laurent maitrisait assez bien, là n’était pas le problème. Non, ce qui lui manquait, c’était deux choses :
De quoi je parle quand je dis sincérité ? Tout simplement, d’envie. Quand vous parlez de vos motivations à quelqu’un, cela se ressent. Et pour ça, il n’y a pas de technique. Eeeeeeet non !
C’est facile : soit vous êtes sincère, et ça se ressent, soit vous ne l’êtes pas, et ça se ressent également. C’est un peu comme en amour quand on se déclare la flamme. Il n’y a pas de mot particulier pour prouver qu’on croit à ce qu’on dit. Ca se passe dans le comportement, dans le regard. Pas dans la technique.
C’était le problème de Laurent : il parlait faux. Et ça, c’est rédhibitoire pour réussir son entretien d’embauche
Le recul n’est pas facile à avoir, et n’est pas obligatoire. Mais quand on en a, ça aide !
Laurent parlait de ses expériences sans aucune perspective. il n’avait tiré aucun bilan réel de ses expériences, n’avait pas de vision sur ce qu’il voulait VRAIMENT faire. Comme si son passé n’était que réussite, et que son avenir était tout tracé vers le succès. Sauf que Laurent ne savait ce qu’est la réussite, pour lui.
Bref, Laurent se croyait bon communiquant. Je l’ai juste trouvé bon technicien dans la communication
Tout cela, je l’ai dis à Laurent. En voici une synthèse :
A ne pas oublier !
Comme je vous l’ai dit, tout cela, je l’ai dit à Laurent. Et cela lui a fait bizarre. En fait, Laurent n’avait pas l’habitude qu’on soit si direct (encore une question de sincérité). En fait, sur le moment, il l’a vraiment mal pris. Il était tellement convaincu d’être un pro du recrutement, qu’il n’arrivait pas à envisager autre chose.
Et puis, preuve que la remise en question est clé, il a accepté, et travaille même actuellement sur lui pour être plus sincère dans ses relations, et prendre plus de recul. IL EST SUR LA BONNE VOIE !
PS : je ne le dis pas souvent, mais c’est quand je vois des gens comme Laurent changer, je me dis que mes efforts ne sont pas vains…